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Mais pourquoi organiser des concerts ? (épisode 1)

Après tout c'est une véritable question, légitime, vous ne trouvez pas ? Qu'est ce qui peut bien pousser les gens à organiser des concerts ? Je ne sais pas pour les autres, mais pour moi, j'ai bien quelques idées. Bon pour les autres, j'ai aussi une opinion, mais je ne peux pas parler en leur nom. Je vais surtout parler de ma propre expérience, vous l'aurez bien compris. Dans la vie, "le monde se divise en deux catégories de gens", ceux qui vont voir des concerts, et ceux qui en organisent. Il peut y en avoir une troisième, c'est vrai : ceux qui vont en voir et qui en organisent aussi. Finalement, au regard, de la petite histoire, il se peut que je fasse partie de cette dernière.


Mes premiers concerts, comme spectateur, c'est au Printemps de Bourges, que ça se passe, je dois avoir 16 ans. Inutile de revenir dessus, j'en ai parlé dans l'article intitulé "Bourges...". Par la suite, j'enchainerai les concerts, en fonction des opportunités et au gré de la vie : Bourges (avec les concerts d'Emmetrop), Vierzon, Preuilly, Orléans, Tours, Paris et ailleurs. Dernièrement j'ai même remis, ce concert avec Fred et Alex, au Bergerac, un bar de Bourges, où nous étions allés voir, sur mes recommandations, The Dirteez, groupe Garage Punk de Sète, en bon fan des Saints que j'étais. Nous étions bien jeunes, on fumait nos premières clopes, on buvait nos premiers demis, et ma mère nous avait amené (et était revenue nous chercher). Un des premiers concerts, pour moi, avec autant de proximité avec le groupe, où j'avais eu l'occasion de discuter avec les membres, une fois le set plié et partager quelques verres avec eux. J'avais acheté leur album "The Wild Side Of Love" et je trouvais que la nana ressemblait un peu à Poison Ivy des Cramps. A la même époque, ma copine d'alors était une inconditionnelle de la scène alternative française. C'est ainsi que j'eus l'occasion de participer à des concerts de la Mano Negra, des Satellites, des Nonnes Troppo, des VRP, des Négresses Vertes... Mais je préférais Les Sherrif, OTH ou les Bérus. Il fallait que jeunesse se fasse. J'ai rapidement lâché ce mouvement, au profit de projets plus Punk, Post-Punk, New Wave, jusqu'à la découverte de choses plus Indie, puis Rap, puis électronique. Un parcours classique en somme.


En 1996, j'arrive dans l'Aveyron, je ne sais pas encore pour combien de temps, je n'en ai aucune idée. J'ai 24 ans et un concours de circonstances m'ont poussé à m'établir dans ce coin de l'hexagone. Je connaissais bien. Mes parents avaient une maison de vacances (acquise vers mes 16 ans), et nous venions régulièrement y séjourner. De même mon père y avait travaillé durant quelques années (sur Rodez), et nous venions le retrouver régulièrement. J'avais d'ailleurs, passé pour mes 16 ans, un bien bel été à Marcillac-Vallon, où mon père avait un appartement. J'avais rencontré des copains, nous avions bien fait la fête. J'avais acheté là-bas mon premier "Les Inrocks" (le n°16 avec les Smiths), et on échangeait ensemble sur la musique. Les gars n'étaient pas très érudits, mais étaient curieux. J'avais amené avec moi, quelques albums (en cassette, pour mon walkman) : Bowie et son "Diamond Dogs", le Velvet et l'album à la banane, Les Stones "Let it bleed", The Cure "The head on the door" et REM et leur "Murmur". Ils les avaient copiés. On avait vu un groupe local dans un bar du village, et ils m'avaient amené au Plangeirou (petite boite et salle de concert à Ste Radegonde, près de Rodez), pour voir un concert des Washington Dead Cats, je crois. On avait fait quelques conneries, fumés quelques joints et bus pas mal de bières. Ils m'avaient amené aussi dans une boite incroyable dénommée Podium, au pied de Rodez, en plein centre-ville, qui m'avait paru immense, comme un énorme supermarché (plus tard ça deviendra un Intermarché). A l'époque de mes 16 ans, j'aimais beaucoup Rodez que je découvrais avec mes yeux d'adolescents. Je l'assimilais à une destination de vacances, exotique et culturelle. J'y déambulais et j'y découvrais des tas de nouvelles choses. Il y avait une manifestation autour du "Printemps des poètes" qui me semblait très intéressante (j'y avais vu une expo autour de Pierre Reverdy). Il y avait des événements autour d'Antonin Artaud, au mois de mars, les Photofolies (dont mon père assurait la communication, et auxquelles je participerai bien des années après). J'y avais visité une librairie "La maison du livre" qui proposait un excellent panel de bouquins (et qui abritait la maison d'édition "Les Editions du Rouergue", mais ça je l'ai su plus tard). J'y avais découvert le disquaire "La galerie du disque", rue de l'Embergue. Le gars était sympa, et on y trouvait des disques de très bonnes factures. D'ailleurs j'avais repéré dans Best, qu'il faisait partie du réseau des disquaires indépendants qui établissaient un classement des meilleures ventes. Je me souviens de mon achat à l'Hypermarché "Tout l'univers", d'une cassette des Dogs "Shakin' With The Dogs" réunissant quelques-uns des meilleurs titres du groupe.

En 96 donc, quand j'arrive à Rodez, "La Galerie du disque" n'existe plus. Je suis seul avec ma copine et nous ne connaissons personne. J'ai totalement perdu de vue mes potes de Marcillac (depuis le fameux été). Je bosse à mi-temps dans une entreprise de communication, et j'essaye de développer l'entreprise de multimédia que nous avons créé avec mon père depuis plus d'un an. Internet est balbutiant. Mon monde musical s'est élargi, je suis un lecteur assidu de Magic! et Octopus. Ma discothèque s'est développée (c'est bien ce qui a été le plus lourd à déménager en dehors du frigo et de la machine à laver), Manu et les autres sont passés par là. Nous monterons avec Manu un fanzine, quelques mois plus tard. Au bout de quelques mois, l'Aveyron et Rodez s'annonce comme une retraite, un peu lourde à porter, à un si jeune âge. Nous n'avons pas d'amis, et l'animation culturelle ne semble pas aussi enthousiasmante comme lorsque je venais en vacances. Je recherche désespérément les bons plans, mais pas de concerts en vue. Le réflexe de partir vers Toulouse ou Montpellier n'est pas encore instauré. Nous vivons certes notre idylle intensément, comme nous l'avions voulu, mais la situation n'est pas si simple. Les temps sont durs financièrement, difficile d'acheter des skeuds, et de sortir pour faire la fête. Je constate assez rapidement que finalement le coin est assez pauvre en manifestations (ce qui aura comme mérite de me faire économiser un peu d'argent). Je crois que ma première sortie se fera dans un troquet un peu plus haut que notre appartement, au "Divan". Le lieu ne me plait guère. Les premiers concerts auxquels nous assistons, c'est un ensemble de Jazz pour la fête de la musique, qui est très arrosée cette année-là (nous prenons un orage dantesque), puis se sera Boney M, en haut de la rue Béteille. Voilà le programme et le tableau. Je constate assez vite, que Rodez est une ville peu vivante pour un jeune de 24 ans et que mis à part les boites de nuit, il n'y a pas grand-chose d'autre, comme une bonne partie de la France rurale de cette époque. Rodez me fait songer à un gros village, où rien ne se passe. La vie étudiante est émergente (avec une antenne de faculté très réduite et quelques BTS et un IUT), et il n'existe aucun lieu de perdition pour la jeunesse, en dehors de ceux cités plus haut. Le fameux Plangierou à Ste Radegonde n'existe plus, ou en tout cas ne propose plus de concerts. Et j'ai beau cherché, je ne trouve rien, c'est le vide sidéral. Ça tombe mal, au moment où l'on aspire à une émancipation totale, et où l'on peut enfin faire totalement ce que l'on veut, je choisis de m'installer dans un bled où il se passe que dalle. Quelle ironie du sort. C'est le néant. Nous voilà loin de nos réseaux respectifs et dans un désert culturel (à mes yeux). Nous avions voulu partir de Vierzon et nous nous retrouvions à Rodez, prisonniers de notre portefeuille et d'une vie nocturne insipide...

Dès lors, j'essaye de m'organiser. Après avoir monté ce fanzine avec Manu (@game) pour se procurer des disques que je n'arrive évidemment pas à trouver sur Rodez (il subsiste deux disquaires (Gaubert et Nuggets) où je ne débusque rien de bien fantastique), je décide par la force des choses à mettre en place des concerts moi-même. Le constat est simple et la solution toute trouvée, puisqu'il n'y a rien, proposons des événements.

Pourtant la mise en œuvre ne se fera pas du jour au lendemain et sera ponctuée de nombreux atermoiements.


Je décide en priorité de me rapprocher du disquaire Gaubert, boulevard Gambetta à Rodez. Ce dernier est une institution ruthénoise, où je me rends régulièrement. La boutique est à la fois disquaire et vendeur de système Hi-Fi, plutôt haut de gamme. En disques, il n'y a plus de vinyls depuis longtemps (quelques restes au fond). Les étalages sont remplis de Cds. Je n'y trouve souvent quasi rien qui correspond à mes goûts, ou alors très cher. Quelque fois je fais une affaire, dans des bacs soldés comme le "Laughing stock" de Talk Talk. Mais c'est rare. Le magasin est tenu par une dame, la fille du fondateur. Elle est gentille, mais pas très "connaisseuse". Elle vient d'embaucher un jeune type, comme vendeur. Il est chargé de conseiller et vendre du matériel Hi-Fi. Il se nomme Richard, et il est musicien, guitariste plus exactement. Son truc c'est le Rock, le Rock sudiste, le Blues... Ce n'est pas vraiment le mien. Cela ne nous empêche pas de faire connaissance et d'échanger sur la musique et la crise du disque qui se pointe. Nous sommes à la fin des années 90. Un centre Culturel Leclerc vient d'ouvrir ses portes au pied du Piton. La patronne, Mme Gaubert est inquiète et commence à ressentir les effets de cette installation sur sa clientèle. Les gars viennent moins, et trouvent leur bonheur chez l'Epicier, où les Cds sont moins chers. Depuis quelques mois je laisse mon fanzine en dépôt dans la boutique. C'est l'occasion de discuter avec eux de toutes ces évolutions. Un jour, je propose à Mme Gaubert, de lui mettre sur pied un rayon "Musique indépendantes". Je lui explique que peut être en essayant de se démarquer, de proposer des choses plus pointues, nous arriverions à éviter la dégringolade et à contrecarrer l'inévitable.

Par ailleurs, j'arrive à lui vendre un évènement, le mercredi après-midi. En effet au fond de la boutique, il y a un espace, un auditorium, qui sert de salle d'écoute, pour les clients quand ils achètent un système. Tous les mercredis, j'organise une rencontre débat, que je nomme les "discussions sonores", et où j'invite les curieux à venir écouter du son, et à échanger. Il n'y a pas grand monde, mais petit à petit un groupe se forme, se sont essentiellement des jeunes étudiants. Je lance des thématiques (genre "l'influence du Jazz dans le Post-Rock", "la Drum'n bass c'est quoi ?"), et je fais écouter du son pour les illustrer. Quelque fois les gars repartent avec un skeud sous le bras, genre un Third Eye Foundation ou un Tortoise. Je me régale de faire ça (bénévolement bien sûr). Mais ça ne suffit pas. Je n'arrive pas à me contenter de ça. Je me dis qu'il faut passer à la vitesse supérieure, organiser des concerts aussi.

Premier galop d'essai, vers 98. Depuis quelques temps je me suis rapproché de toute une bande de musiciens dont je partage la même passion, et avec lesquels nous avons un intérêt commun pour certaines esthétiques musicales. J'avais découvert au hasard d'une lecture de la rubrique "Forum" de Magic!, une chronique d'un groupe dénommé Moan, et de leur cassette, tout juste sortie sur une structure locale Le Studio La Nauze. Jean-Noël Dastugue, le journaliste convoque pour ce projet des noms ricains comme Smog, Sebadoh ou Dinosaur JR. Il ne m'en faut pas beaucoup plus pour les contacter. Je tombe sur un groupe de copains (originaire d'Espalion et St Côme d'Olt). Ils sont très soudés et enthousiastes. Leur musique est d'excellente facture. Enfin je trouve dans ce bled des types qui me ressemblent un peu, c'était un soulagement. Je me lie plus particulièrement avec le bassiste du groupe. Il vit sur Rodez, bosse dans l'éducation spéciale, il a des platines pour mixer, une moto et nous avons plein de références qui nous rapprochent. Ensemble nous ferons des projets. Pour les concerts c'est ici que commence l'aventure. Cisco (c'est son surnom, il sera le bassiste d'Expérience avec Michel Cloup et montera un label, et officiera dans de nombreux projets) me propose de participer à la programmation d'un festival que sa bande organise sur Espalion. J'accepte volontiers. C'est ainsi que je fais venir pour l'occasion deux groupes parisiens en Aveyron. C'est ma première rencontre avec Stéphane d'Orgasm records, guitariste au sein de Subside (dont tout le monde a cru qu'ils étaient anglais). J'invite également My Own (un projet on l'on retrouve Hugues Vilette et Zoé Wolf). De mémoire dans le reste de la prog il y avait aussi Peardey (un groupe local), Moan bien sûr avec ses supporters, mais aussi Karlovonamesti et Blossom des projets toulousains. La soirée fût un succès. C'était en extérieur, en juin, la veille de la fête de la musique, sur une place d'Espalion, au pied du château de Calmont. Le monde fût au rendez-vous et ce fût une bien belle fête.

Fort de cette expérience, je décide de franchir le pas, mettre sur pied des concerts réguliers sur Rodez. Je dois trouver un lieu. Je m'intéresse au fameux Plangierou, évoqué plus haut. J'apprends qu'il se nomme désormais La Bodéga, et qu'il est géré par un certain Jean-Pascal. J'arrive à remonter jusqu'à lui progressivement. Il se trouve que par le plus grand des hasards, ce mec est le frère d'un des jeunes que je fréquentais à Marcillac durant mon adolescence. Cet élément participera à favoriser l'échange. En Aveyron, peut-être plus qu'ailleurs, le réseau a son importance. Après plusieurs rencontres, plus ou moins surréalistes, je comprends que La Bodéga est désormais essentiellement une boite. Nous convenons tout de même, au cours d'un repas pris chez lui, que je peux commencer mes activités, mais le jeudi soir. Jean Pascal accepte que je fasse payer une entrée, mais lui prend le bar (pas de location de la salle), et j'assure la communication et la promotion. J'accepte le deal. Au niveau technique, je n'y entends rien. Jean Pascal m'assure qu'il y a tout ce qu'il faut (sono, câbles). Je suis totalement novice et je me lance tête baissée dans ce nouveau projet. J'invite 3 groupes pour cette première soirée : Gentil Coala (Antoine de Toulouse), le duo Hung (Yann futur Sink sur Arbouse et Grégoire, futur vendeur de Vicious Circle & Sunshine Parker) avec le vidéaste Loom et Peardey (déjà vu à Espalion). Si les deux projets sont plutôt électroniques, le dernier penche plus vers le Post-Rock. Les conditions d'accueil sont très rudimentaires. Jean-Pascal de La Bodéga m'avait fait bien comprendre : démerde-toi ! C'est un 11 février que ça démarre, de 1999. Je ne peux pas offrir aux artistes une rémunération à proprement parler, puisque je n'ai aucun budget. Je fais ça à l'arrache. Je négocie avec eux, que si j'ai du monde, je leur reverse une partie de la recette des entrées (puisque je n'ai que ça). Ma copine réalise un repas pour les musiciens. Ils sont de l'Aveyron, ou en sont originaires (avec donc de la famille dans les parages), du coup je n'ai pas à m'occuper de leur hébergement. Je passe les détails de l'installation, mais sachez que rien ne sera très simple. Heureusement que les musiciens seront compréhensifs et savent s'adapter (balance, détails techniques, lumières, rangement...), voilà ce que nous en retiendrons. A 22h, nous sommes prêts à accueillir le public. Jean-Pascal m'avait conseillé de ne pas commencer plus tôt, prétextant que les ruthénois allaient d'abord boire des coups en ville avant éventuellement de se déplacer (et que surtout La Bodéga était une boite, et que donc les clients avaient cette habitude). Le Plangierou ou La Bodéga se situent à Ste Radegonde, un village de la ceinture ruthénoise. Il est au bout d'une petite route, sur un plateau. C'est assez pommé, et il faut connaître l'endroit. Du parking, on voit le clocher de la cathédrale de Rodez. Je me souviens encore, ce soir-là, au moment de l'ouverture des portes, faire les cents pas, et compter les voitures qui arrivaient au compte-goutte, grâce à leurs phares, que je pouvais voir de loin. Dans la nuit froide et pluvieuse (je crois même qu'il avait fait un peu de neige), je me revois, invoquer le ciel, de rester clément et de m'accorder une fréquentation suffisamment conséquente pour assurer la pérennité de ces soirées. Dans mes souvenirs, il n'y eut pas grand monde. Cela n'altéra aucunement ma motivation, et le mois suivant j'enchainais avec une autre proposition. Cette fois-ci je fis venir deux projets de Toulouse, les Pigzwilltoast (groupe très Noisy dans la veine de Jesus Lizard, Fugazi ou Condense, et qui avaient tourné avec Chokebore, The Ex) et Sylvain Chauveau (qui commençait son parcours solo) et un local Eglantine (celui avec qui je commencerai Arbouse). Il y eu un peu plus de monde. J'avais loué un gite pour loger les musiciens. Je me souviens déjà des premiers emmerdements intrinsèques à ces organisations. Les Pigwilltoast qui avaient mis le feu soit dit en passant, voulurent plus d'argent que ce que je leur donnais. Ils estimaient que ce n'était pas assez. Je me rappelle d'avoir négocier avec eux, et que ce ne fût la chose la plus agréable à vivre sur le moment. Sylvain avait été bien plus concilient. L'idée était certes de redistribuer aux groupes, mais aussi de me rembourser les frais occasionnés, et pourquoi pas garder un peu d'argent pour les prochaines fois. Cet épisode fût formateur, et me fit comprendre qu'il fallait au-delà des simples engagements oraux, formaliser les choses plus solidement. Le gite était aussi trop loin du lieu du concert et trop grand. La route en pleine nuit, avait été rude, pour aller jusque là-bas. Et le lendemain au boulot, ce ne fût pas facile.

L'aventure à la Bodéga se termina avec une troisième soirée. La plus mémorable, en termes de fréquentation. J'invitais Moan et deux projets que j'avais découvert depuis peu Aspic et Blue Baboon (des lyonnais). Aspic était un groupe et avait un label du même nom. Ils s'illustraient avec une musique très "Kranky", très Space-Rock à la Labradford ou Jessamine. Blue Baboon qui était sur leur label était plus électronique. On aurait cru que tout l'Aveyron s'était déplacé pour ce concert. Mon choix de programmer Moan avait été judicieux. Le groupe n'avait pas joué depuis longtemps, et qui plus est, ça sentait la séparation. Dès lors, le mot était passé. Il fallait voir ce potentiel dernier concert (je ne sais plus s'il y en a eu d'autres par la suite). La salle était comble. Et là je me souviens avoir gérer tous les "relous", qui voulaient rentrer gratos, tous les "imbibés" qui cherchaient des ennuis. Encore un apprentissage. Je mesurais la difficulté d'organiser un événement seul (ou à deux) : gérer tout l'amont (négociation, communication, préparation) et dans l'instant l'aspect logistique et fonctionnel.

Fort de ce succès, et fatigué par cet enchaînement de concerts, je décidais de stopper. Jean-Pascal n'était pas facile, le lieu n'était pas très adapté (éloignement, système de diffusion) et j'aspirais à de nouvelles histoires.


Je venais de fonder Arbouse recordings, j'avais mis un terme à @game. Le disque d'Eglantine venait de sortir, j'en assurais la promotion, et je cherchais des dates pour lui. Je mis donc les mains dans le "cambouis", dans le booking, en parfait autodidacte...

L'illustration d'une démarche "Do it yourself" en somme. La suite au prochain épisode.





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