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The Beloved "Where it is" (Flim Flam productions)


Début 87, toujours la tête dans Best, je parcourais les pages des chroniques avec obsession. C'était me semble-t-il le seul endroit où je pouvais croiser les quelques noms de groupes pour lesquels j'avais de l'intérêt... Au hasard de mes lectures, je découvris la chronique de "Where it is", sur ce qui était alors considéré comme le premier album de The Beloved. J'avais pris pour habitude de tenir un carnet et de noter les disques que je souhaiterai me procurer dans un avenir plus ou moins proche ou plus ou moins lointain...

La chronique de Emmanuelle Debaussart (il me semble qu'elle était d'elle), m'avait ouvert l'appétit... Elle citait pele mele : New Order, The Cure, autant de références prometteuses... En fin de compte, je sus, à force de lecture, que ce premier disque était en fait une compilation qui réunissait les premiers Eps sortis entre 86 et 87. Ce disque resta longtemps énigmatique pour moi. Je ne réussis jamais à le trouver dans mes pérégrinations restreintes, chez les quelques disquaires que je fréquentais. Même les quelques mail-orders chez lesquels je m'approvisionnais, je ne le trouvais pas.

Ou alors je n'en faisais pas une priorité, préférant d'autres galettes. Pendant très longtemps ce disque de The Beloved est resté un mystère pour moi, ou tout du moins, une énigme, parfois par choix, parfois par nécessité... Ce n'est que très tardivement, bien des années après avoir noté dans mon carnet (que je n'ai plus bien sûr), quand les technologies l'ont permis, que j'ai eu l'opportunité de télécharger l'album sur mon disque dur, comme un gros con.



C'est aussi après avoir découvert leur album "Happiness" (en 1990) et ses sonorités Techno et ses tubes, que je me suis souvenu de l'existence de l'opus en question. Et là, la gifle... Le coup de barre, la stupéfaction... Comment étais-je passé à côté de ça, et autant de temps. Comment n'avais-je pas pu acheter ce disque, comme convenu, comme je l'avais imaginé, au moment de sa sortie, la faute sans doute, à pas de chance, la faute au temps qui passe, et surtout au fait du hasard. Je n'aurai peut-être pas mesurer tout le potentiel et la portée d'un tel album, à l'époque, au moment de sa sortie, car peut être trop jeune et trop immature (dans tous les sens du terme). Au final, sa véritable découverte tardive, fût une bénédiction, pour mieux l'appréhender et ainsi comprendre toute sa portée.

The Beloved est à cette époque encore un quatuor. En effet le projet a vu le jour en 1984 à Londres, à l'initiative de Jon Marsh et Steve Waddington, le projet se complète avec la venue de Tim Havard pour tenir la basse et Guy Gausden derrière les fûts. Les premiers Eps sortent sur le label Flim Flam productions et passent relativement inaperçus, jusqu'à l'édition de "Where it is", en forme de skeud qui rattrape le temps perdu... Toujours chez Flim Flam productions en Angleterre et chez Just'In Distribution en France (sous division du label Justine) où on va retrouver des trucs comme Norma Loy, Kat Onoma, Pierre Vassiliu...

Je ne suis pas fan du virage que prendra The Beloved après ce disque, mais ce "Where it is" est une merveille, une œuvre parfaite. Ici le groupe est à la croisée des chemins tracés à la fois par The Cure, New Order ou les Smiths, rien que ça. C'est comme s'ils avaient réussis ce tour de force, composés une musique qui serait la synthèse de tout ça. Emmanuelle Debaussart soulignait à l'époque ce fait, elle ne parlait pas des Smiths, mais elle disait aussi, que The Beloved c'était bien sûr plus qu'un bon élève, qui se contentait de reproduire parfaitement ce qu'ils avaient écouté.

Non il signait en fin de compte un disque fabuleux et magistral, pierre angulaire de la New Wave, du Post-Punk et de la Pop de manière globale, avec des éléments électroniques. Malgré des titres composés à des périodes différentes, on constate une réelle cohérence.


Un album en signe de dénominateur commun aux références citées plus haut. Laissez-vous tenter par des titres comme "A hundred words" par exemple, et sa ligne de basse envoutante, ces guitares, cette voix...

Ou alors même "Surprise me" ou "Let it begin", plus énergique, mais mélancolique à souhait...

The Beloved offre même ce fameux morceau "Forever dancing", hymne Electro-Pop, qui préfigure les nouvelles orientations du groupe. "Where it is" est forcément un disque qu'il faut posséder et qui ne peut que bonifier une discothèque digne de ce nom.

Je conseille également les Eps que j'évoquais plus haut. Vous trouverez les morceaux figurant sur ce disque (parfois en version longue), mais aussi des inédits... Je pense entre autre au titre "Having fun", chanson magique, digne de la bande à Morrissey...

Pour conclure en étant le plus objectif possible et sans être très original, avec ce disque, The Beloved mettait la barre haute, et se distinguait par son esthétique singulière, à la fois assez proche de ce que l'on avait l'habitude d'écouter, mais néanmoins avec une identité forte et novatrice.

A noter la réédition sur le label New State Music de l'album en CD, avec pleins de bonus, de titres inédits et autres raretés.








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